Proverbe, ou croyance limitante ?

Toutes les bonnes choses ont une fin. As-tu déjà entendu ou lu cette phrase ? On vient de me la redire à l’instant. D’habitude, je la reçois comme tous les proverbes qu’on connaît tous, tu sais, les « un tiens vaut mieux qu’un tu l’auras », ou « qui vole un œuf vole un bœuf », ou encore « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt », etc. Et cette fois-ci, je ne sais pas pourquoi, elle m’a insupportée ! C’était peut-être la fois de trop ? Me sentant si agacée par cette réponse, je me suis interrogée. J’ai d’abord « checké » mon corps, pour identifier quelle émotion je ressentais. Peur ? Colère ? Dégoût ? Tristesse ? Déni ? Mélancolie ? Il y en a des dizaines d’autres… Je ne sais pas si ça te le fait aussi, mais depuis que j’écoute ce que mon corps cherche à me dire, je me comprends mieux. Est-ce que toi aussi tu cherches à comprendre tes réactions corporelles ? Bref, là, en tous cas, je ressentais de l’agacement. Pas encore tout à fait de la colère…quoique ! De là, je me suis demandée pourquoi cette phrase, à ce moment de ma journée, de ma semaine, de ma vie, me faisait un tel effet, alors que d’habitude, pas du tout. Et j’ai trouvé. Et c’était tellement énorme que ça m’a donné envie d’écrire et surtout, de partager. Ça m’a donné le déclic pour que je reprenne la plume (oui, bon, ok, le clavier, mais je vis avec mon temps). Ce déclic que j’attendais depuis si longtemps…mais je m’égare. Tu dois te demander ce que je veux te dire, depuis tout à l’heure ! Donc fin du suspense ! En fait, cette phrase m’a agacée parce qu’elle est négative. Parce que moi, à cet instant-là, j’étais super heureuse, j’étais bien, j’étais remplie de joie et de gratitude, et hop, là, comme ça, en une phrase, cette personne me coupe dans mon élan joyeux. Et de là : ben pourquoi, d’abord, toutes les bonnes choses auraient une fin ? Hein ? Pourquoi ? Ben non, je suis pas d’accord. Depuis que j’ai accepté mon côté spirituel, et de m’y plonger, et que j’expérimente, je me suis aperçue que ce que certains appellent la pensée positive, ou l’utilisation de la loi d’attraction (avec tout ce que cela implique de savoir l’utiliser, attention, je ne mélange pas avec la méthode Coué), fonctionne vraiment. Pour moi en tous cas, donc pourquoi pas pour toi ? Et depuis que je m’efforce de trouver le côté positif de chaque chose, de chaque situation, et bien je vis drôlement mieux ! Je me fais moins de nœuds au cerveau (et c’était pas gagné, j’ai ce qu’on appelle un petit vélo dans la tête, qui tourne sans cesse…c’était épuisant !), je suis moins stressée aussi. Et surtout : je m’autorise à kiffer le moment présent ! Oui, je sais, c’est chiant quand on lit ça : le fameux profiter du moment présent ! Mais comment on fait ?? Et bien, là, dans mon histoire, kiffer mon moment présent, c’était apprécier mon état de joie intérieure, profiter de ces minutes de plénitude, de bonheur simple et immédiat. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, j’étais en train de kiffer, et là, la petite phrase-sortie-de-nulle-part-et-qui-veut-rien-dire me casse mon élan ! Non. Je ne veux pas. Je refuse qu’on me coupe mon élan de joie. Non mais oh ! Ma réflexion m’a même emmenée plus loin (pas sur le moment, hein, je te rappelle que je voulais juste kiffer mon instant de joie !). Et si cette phrase (et toutes celles du même acabit, dont par exemple celles que j’ai cité plus haut) faisait naître des croyances limitantes ? Et si c’était avec ces proverbes utilisés depuis des dizaines d’années, qu’on nous a appris, inconsciemment, sans même nous en rendre compte, à nous autolimiter ? Tu vois où je veux en venir ? Et oui, on dit souvent que les croyances limitantes nous viennent de l’enfance, de ce qu’on nous a dit (ou pas dit), de ce qu’on entendait à longueur de journées à la maison ou à l’école. Mais avec cette phrase anodine, je me suis dit que c’était même plus énorme que ça ! Tu te souviens les pages roses au milieu de ton dictionnaire quand t’étais petit(e) ? Celles qui séparaient les noms communs des noms propres ? Les plus jeunes ne comprendront sans doute pas cette référence, sauf s’ils ont vu chez leurs grands-parents un vieux dico, ok, ok… Mais en tous cas, sachez qu’il y avait une bonne dizaine de ces pages colorées, remplies notamment avec des proverbes d’antan. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Donner c’est donner, reprendre c’est voler. Il faut souffrir ou faire souffrir. Je te laisse réfléchir à ce que je viens de te dire, et de me raconter dans les commentaires ce que tu en penses. C’est pas énorme comme théorie ? Ça mérite même que j’aille plus loin…